Education financière, On s’y met ?
Education financière,
On s’y met ?
Sommaire
- Eduquer les jeunes générations aux sujets financiers, une nécessité
- Une action jugée encore insuffisante
- Les femmes et l’argent
L’info à retenir
En France, seul.e 1 Français.e sur 2 maîtrise les bases financières, et les femmes sont les premières touchées par ce manque. C’est pourquoi WILLA signe la pétition portée par Pixpay et France Fintech pour faire entrer l’éducation budgétaire à l’école.
Eduquer les jeunes générations aux sujets financiers, une nécessité
Depuis 12 ans, la Banque de France organise la “Semaine de l’éducation financière”. L’objectif :“inciter les jeunes à s’intéresser aux questions d’argent mais aussi de toucher un public plus large et de sensibiliser adultes et entrepreneurs aux thématiques liées à leurs finances et aux arnaques.”
Si vous suivez un peu l’actualité, vous vous êtes rendu.e.s compte que pas une semaine ne passe sans que l’on ne parle de la réforme des retraites, de l’inflation, de la hausse du taux du livret A, des sujets qui ont un impact direct sur vos finances. Cependant pour les comprendre, il faut avoir un minimum de culture financière et appréhender les concepts économiques.
Mais cette culture financière ne s’apprend pas du jour au lendemain ni ne tombe du ciel. Et les chiffres en témoignent. Selon un sondage de la Banque de France, seul un Français sur deux sait que 100 euros placés à 2% par an conduisent à un capital de 102 euros au bout d’un an.
En décembre 2023, l’OCDE a publié une étude sur la culture financière des adultes. Celle-ci met en avant le retard considérable de la France. Les Français âgés de 18 ans et plus obtiennent une note de 12,45/20, ce qui les classent au 14ème rang des 39 pays de l’OCDE. Il faut savoir que l’institution considère qu’un citoyen est suffisamment éclairé pour faire des choix financiers judicieux à partir de la note de 14/20.
De plus, selon la Banque de France, 41 % des Français ont le sentiment de ne pas disposer d’informations suffisamment fiables et neutres pour gérer efficacement leur budget et 69 % jugent leurs connaissances moyennes ou faibles sur les questions financières.
Pour palier ces lacunes, un passeport d’éducation économique, budgétaire et financière a été mis en place pour les élèves de 4ème. L’objectif est de les sensibiliser aux principales notions de gestion d’un budget, de dépenses, de crédit et d’épargne.
Une action jugée encore insuffisante
Cette année, dans le cadre de la semaine de l’éducation financière, Pixpay et France Fintech ont décidé d’apostropher le Premier Ministre Gabriel Attal pour renforcer cette action jugée insuffisante. A leurs côtés, plus de 150 acteurs et décideurs engagés de la finance innovante, de l’éducation, de la recherche et de la tech appellent à intégrer plus fortement l’éducation financière dans les programmes scolaires. Une pétition a donc été lancée. Elle a déjà récoltée plus de 2 000 signatures dont celle de WILLA ! Vous pouvez vous aussi en faire partie en signant juste ici.
Pixpay et France Fintech rappellent dans cette pétition que l’éducation financière est un moyen d’éviter le risque de surendettement, permet de préparer le financement de sa retraite, d’améliorer son bien-être économique et donc sa santé mentale.
Mais l’éducation financière permet aussi de réduire l’inégalité des chances.
Les femmes et l’argent
Et lorsque l’on parle d’inégalité des chances, rapidement on pense aux inégalités financières auxquelles les femmes doivent faire face.
Le Crédit Coopératif et Viavoice ont mené un observatoire sur “Les hommes et les femmes face à l’argent”. Il en ressort qu’un quart des Français estiment que filles et garçons ne bénéficient pas de la même éducation sur l’argent.
Mais ce n’est pas le seul chiffre choquant.
- 27% des femmes estiment comprendre le fonctionnement de l’économie et des mécanismes financiers, contre 48% des hommes.
- 48% des femmes déclarent comprendre le fonctionnement des banques, contre 60% des hommes.
- 67% des femmes se déclarent compétentes sur les sujets liés à l’argent contre 76% des hommes.
Dans un baromètre mené par l’Ifop, Bayard, Boursorama Banque, La financière de l’échiquier et Vives, il est mis en avant que ces inégalités ont bien évidemment un impact sur la progression de la carrière des femmes.
- 1 femme sur 2 estime être capable d’obtenir une promotion contre 2 hommes sur 3.
- 37% des femmes se sentent en confiance pour demander une augmentation contre 54% des hommes.
Il est donc temps de faire bouger les lignes en travaillant sur une meilleure éducation financières des jeunes générations !