Le masculinisme gagne du terrain

Le masculinisme

gagne du terrain

Sommaire

  1. Pourquoi parler du sexisme aujourd’hui ?
  2. Zoom sur la France : où en sommes-nous ?
  3. Actions concrètes : que peut-on faire ?

L’info à retenir

En 2023, il faudrait encore 131 ans pour atteindre la parité mondiale. En France, les inégalités persistent : 14,9 % d’écart salarial à poste équivalent, moins de 30 % de femmes dans les Comex du CAC 40, et 373 000 victimes de violences conjugales en 2022, dont seules 16 % ont porté plainte. Le sexisme est toujours bien ancré, dans les mentalités comme dans les chiffres. Pourtant, chacun.e peut agir : s’informer, dénoncer, s’engager, faire pression. C’est pourquoi chez WILLA, on y travaille chaque jour.

Pourquoi parler du sexisme aujourd’hui ?

Le sexisme reste un problème systémique, profondément ancré dans nos sociétés. Malgré des avancées dans certains domaines, les chiffres mondiaux témoignent d’une réalité persistante : en 2023, le Forum Économique Mondial estimait qu’il faudrait encore 131 ans pour atteindre la parité totale entre les sexes à l’échelle mondiale.

Les inégalités salariales, la sous-représentation des femmes dans des postes de pouvoir, et les violences sexistes et sexuelles restent omniprésents. Selon l’OMS, 1 femme sur 3 dans le monde a déjà subi des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie.

Ce contexte mondial souligne un point crucial : le sexisme n’est pas seulement une question individuelle, mais une entrave au progrès global. Il freine les sociétés économiquement, limite les opportunités pour des millions de femmes, et perpétue des cycles de discrimination intergénérationnelle.

Alors, pourquoi en parler aujourd’hui ? Parce que chaque voix qui s’élève, chaque action concrète peut accélérer le changement.

Zoom sur la France : où en sommes-nous ?

En France, des progrès notables ont été réalisés en matière d’égalité femmes-hommes, mais les inégalités restent alarmantes.

Des réformes ont tenté de faire bouger les lignes : le renforcement des lois contre les violences conjugales, des campagnes comme #NousToutes pour dénoncer les violences sexistes, ou encore l’obligation de transparence des entreprises sur les écarts de rémunération. Pourtant, les efforts sont souvent freinés par un manque de moyens, une faible application des lois, et des stéréotypes qui perdurent.

En effet, La Cour des Comptes vient de publier un rapport qui pointe du doigt le fait que même si “les actions ministérielles sont pourtant nombreuses, elles peinent à porter leurs fruits”.

  • Écarts salariaux : dans le secteur privé, à temps de travail identique, le salaire moyen des femmes est inférieur de 14,9 % à celui des hommes. Ces différences de salaire s’expliquent notamment parce que les femmes ne travaillent pas dans les mêmes secteurs que les hommes, certains étant encore jugés très masculins, et elles accèdent moins aux postes les plus rémunérateurs.
  • Violences sexistes et sexuelles : en 2022, le nombre de femmes âgées de 18 ans et plus qui ont été victimes de violences physiques, sexuelles et/ou psychologiques ou verbales commises par leur conjoint ou ex-conjoint, est estimé à 373 000 femmes. Parmi elles, seules 16 % ont déclaré avoir déposé une plainte.
  • Sous-représentation : la représentation des femmes dans les hauts postes est encore très faible. En 2024, les femmes représentaient 28 % des membres des Comex du CAC 40 et 26,7% du SBF 120.

Et comme vu précédemment dans les actus du mois, le Haut Conseil à l’Egalité a sorti son “Rapport annuel 2024 sur l’état des lieux du sexisme en France” et ce qu’il en ressort c’est que le masculinisme gagne du terrain. Plus les situations sexistes sont « ordinaires » ou concernent le monde du travail, plus l’écart se creuse : 88 % des femmes perçoivent un problème face à la situation d’un employeur qui embauche un homme plutôt qu’une femme à compétences égales contre seulement 64 % des hommes.

Le chemin est encore long, mais la mobilisation de nombreuses associations et collectifs féministes, ainsi que la pression exercée sur les décideurs, montrent que le changement est possible.

Actions concrètes : que peut-on faire ?

Face à l’ampleur de ce problème, il est normal de se sentir démuni.e. Pourtant, chacun·e peut agir à son échelle :

  • Sensibilisez-vous et informez votre entourage : écoutez des podcasts comme Les Couilles sur la Table, lisez des livres comme Le mythe de la virilité d’Olivia Gazalé, regardez des séries comme Machos Alfa. Partagez vos apprentissages pour ouvrir des discussions.
  • Agissez localement : rejoignez des associations comme #NousToutes, la Fondation des FemmesouOsez le Féminisme. Ces organisations ont besoin de bénévoles pour mener des actions sur le terrain.
  • Interpellez les décideurs : signez des pétitions, écrivez à vos élus, ou soutenez des initiatives visant à améliorer l’application des lois contre le sexisme.
  • Engagez-vous dans votre milieu professionnel : sensibilisez vos collègues, militez pour des politiques égalitaires (égalité salariale, congés parentaux partagés, etc.), ou participez à des formations pour lutter contre les discriminations au travail.
  • Participez à des événements symboliques : par exemple, le 8 mars (Journée Internationale des Droits des Femmes), mobilisez-vous dans des marches ou des débats pour faire entendre vos idées.

Ensemble, nous pouvons construire une société plus juste et égalitaire. Chaque action, si petite soit-elle, contribue à un changement collectif et c’est ce qui nous anime au quotidien chez WILLA.