Et si on arrêtait de fêter le 8 mars ?

Et si on arrêtait

de fêter le 8 mars ?

Sommaire

  1. Le 8 mars : une journée militante devenue un marronnier médiatique
  2. Le 8 mars : une journée militante devenue un marronnier médiatique
  3. Quelles alternatives ?
  4. Les actions de WILLA pour les droits des femmes

L’info à retenir

Le 8 mars ne devrait pas se résumer à des campagnes marketing ou à des promesses creuses. Pensée comme une journée de lutte, elle est devenue un rendez-vous symbolique qui masque l’urgence de la situation : 11,6 % d’écart salarial dans l’OCDE, 131 ans avant la parité mondiale. L’égalité ne peut plus être une célébration annuelle, c’est une exigence quotidienne

Le 8 mars : une journée militante devenue un marronnier médiatique

Lorsqu’en 1910, la militante socialiste Clara Zetkin propose l’idée d’une Journée internationale des droits des femmes, l’objectif est clair : mettre en lumière les luttes sociales et politiques des femmes, et obtenir des avancées concrètes, notamment le droit de vote et de meilleures conditions de travail.

À l’origine, le 8 mars était donc un jour de mobilisation massive. Il servait à revendiquer des droits et à rappeler que l’égalité était encore un combat à mener. Mais aujourd’hui, ce jour s’est transformé en événement institutionnalisé, où l’on célèbre plus qu’on ne revendique.

Ce que le 8 mars est devenu :

  • Une occasion pour les entreprises de communiquer sur leurs (souvent maigres) engagements en faveur des femmes.
  • Un sujet récurrent pour les médias qui compilent des témoignages et des chiffres, puis passent à autre chose dès le 9 mars.
  • Un prétexte pour des opérations commerciales, avec des promotions sur du maquillage, des fleurs ou des séances de spa sous couvert de « célébration de la femme ».

Ce qu’il devrait être :

Et si le 8 mars n’était plus un jour de communication, mais un jour d’action obligatoire ?

Un symbole d’échec : et si le 8 mars entretenait l’idée d’un progrès lent ?

Si l’on continue à devoir rappeler, chaque année, que les inégalités persistent, cela signifie qu’elles ne sont toujours pas réglées. Et si, plutôt que d’être un levier de changement, cette journée entretenait au contraire une logique de patience imposée aux femmes ?

Quelques faits marquants en 2024 :

Des luttes encore nécessaires, mais enfermées dans une temporalité frustrante

  • L’existence même du 8 mars donne parfois l’impression que l’égalité est un objectif futur et non une exigence immédiate.
  • L’héritage des précédentes générations de féministes nous montre que les droits ne tombent pas du ciel, ils se gagnent par la lutte.
  • Le danger : se satisfaire d’une journée de visibilité et oublier le combat quotidien.

Et si on arrêtait de nous dire d’être patientes ? L’égalité ne doit pas être un horizon lointain, mais une urgence.

Quelles alternatives ?

Si le 8 mars s’est institutionnalisé et perd en impact, comment le transformer pour en faire un véritable moteur de changement ?

  • Remplacer le 8 mars par une journée de grève générale : montrer le rôle essentiel des femmes dans la société en mettant la pression sur les entreprises et les gouvernements pour exiger des changements concrets.
  • Transformer le 8 mars en une journée de bilan obligatoire : chaque entreprise et institution serait tenue de publier un rapport annuel sur l’égalité et si un pays ou une entreprise ne progresse pas, des sanctions devraient être appliquées (exclusion d’appels d’offres publics, amendes, restrictions fiscales…).
  • Sortir du carcan du 8 mars pour un engagement permanent : lancer une initiative de suivi en continu, avec des campagnes de sensibilisation toute l’année, une éducation obligatoire à l’égalité dans les écoles et les entreprises, un plan d’action annuel révisé par le gouvernement avec des indicateurs précis…

Et si on arrêtait de considérer l’égalité comme une cause « à célébrer » et qu’on l’imposait tout simplement ?

Les actions de WILLA pour les droits des femmes

Chez WILLA, notre engagement pour l’égalité économique et professionnelle ne se limite pas au 8 mars : c’est un combat de tous les jours.
Mais c’était l’occasion parfaite pour réaffirmer nos convictions et amplifier la voix des femmes leadeuses !

Nous avons eu l’honneur de participer à des événements inspirants aux côtés d’acteur.ices.s engagé.e.s pour l’égalité :

  • FDTour 100% Féminin de France Digitale au Casino de Paris : pour encourager et soutenir l’investissement dans les startups portées par des femmes.
  • ” Femmes et économie : quels enjeux ? ” à Bercy : pour partager notre point de vue sur les enjeux économiques liés à l’égalité femmes-hommes.
  • Déjeuner solidaire au Hôtel Barrière Fouquet’s Paris, organisé par Joy Desseigne-Barrière au profit de la Maisons des femmes Restart, en présence de Ghada Hatem-Gantzer
  • 101 femmes entrepreneures avec Bpifrance : une future promotion de talents féminins à suivre de près !
  • Soirée SISTAFUND x NEMOW Lab x UNESCO : renforcer l’impact des femmes dans la tech et l’investissement.
  • Échanges à l’Élysée avec Emmanuel Macron sur les défis et opportunités de l’entrepreneuriat féminin