
Flore Egnell devient chevalière
Flore Egnell reçoit la Médaille de l’Ordre national du Mérite : 10 ans d’engagement au service des entrepreneuses
Sommaire
- Le partage, moteur collectif
- L’engagement, né de WILLA
- L’ambition, pour faire bouger les lignes
L’info à retenir
Le 16 octobre 2025, Flore Egnell, directrice générale de WILLA, a reçu la médaille de l’Ordre national du Mérite. Une distinction qui vient saluer 10 années d’engagement au service de l’entrepreneuriat féminin et de l’égalité entre les femmes et les hommes. La cérémonie s’est tenue dans les locaux de WILLA, entourée de son équipe, de ses proches et des partenaires.
Un honneur remis par Christel Heydemann
La remise de la médaille a été faite par Christel Heydemann, directrice générale d’Orange.
Christel Heydemann est l’une des rares femmes à diriger une entreprise du CAC40 et la première à diriger un grand opérateur télécom en France. Pour Flore, recevoir cette distinction de sa main était « un peu comme un rêve qui se réalise ».
Ce moment fort, Flore a choisi de le partager au sein de WILLA, un lieu qu’elle décrit comme sa « maison » et sa « deuxième famille ». Un lieu qui véhicule des valeurs fortes : partage, engagement et ambition.
Ces trois valeurs ont structuré son discours et illustrent les fondements de son parcours.
1. Le partage, moteur collectif
2. L’engagement, né de WILLA
Pour Flore, cette médaille ne symbolise pas une réussite individuelle, mais une aventure collective. « Cette médaille n’est pas que pour moi. Elle est le symbole d’un travail collectif. »
Elle a ainsi tenu à saluer :
- L’équipe WILLA, ancienne et actuelle, devenue au fil du temps une véritable famille
- Le board, et en particulier Marie Georges, Sarah Huisman Coridian et Marie-Virginie Klein, qui lui ont transmis ambition, exigence et sens de l’impact
- Les alumnis et entrepreneuses accompagnées, qu’elle décrit comme sa « source d’énergie quotidienne »
- Les partenaires historiques, notamment la Mission French Tech, représentée par Julie Huguet et Lucie Roch, « grâce à qui nos actions sont possibles et accessibles »
- Et bien sûr, sa famille, sa belle famille et ses amis, piliers de son engagement. « Mes parents m’ont transmis les valeurs qui me portent chaque jour, mes frères sont mes premiers cobayes de débats féministes, ma sœur m’écoute des heures me plaindre de la montée du masculinisme… Et Jérémy est mon critique sans filtre, mon meilleur allié.»
Dans son discours, Flore rappelle « Je n’étais pas féministe. Je pensais qu’il y avait des avantages et des inconvénients à être un homme ou une femme dans l’entrepreneuriat. Puis j’ai poussé la porte de WILLA. Et là, j’ai vu, j’ai compris. »
Elle se souvient d’histoires marquantes : Amélie, enceinte de 6 mois, cachant son ventre pour ne pas être écartée d’un programme d’accélération. Aude, sommée de prouver qu’elle était bien la fondatrice de son entreprise, et non son jeune stagiaire. Cécile, à qui un banquier a demandé ce que faisait son mari, convaincu que son projet n’était qu’un passe-temps pour cette mère de 3 enfants.
Et Flore nous rappelle que les chiffres confirment cette réalité :
- 15 % d’écart salarial entre les femmes et les hommes,
- 27 % seulement de femmes dans le numérique,
- Moins de 30 % de femmes dans les comex du CAC40,
- Et 4 femmes à la tête d’une entreprise du CAC40, dont Christel.
« On pourrait baisser les bras, se dire que l’égalité ne sera jamais atteinte… Mais non. Bien au contraire » affirme Flore.
3. L’ambition, pour faire bouger les lignes
Face à ces constats, Flore choisit l’ambition. Celle de continuer à agir, à rêver, à transformer. « Cette médaille, je la prends comme un encouragement à continuer, à rêver plus grand, et à marcher aux côtés de toutes celles et ceux qui partagent cette vision. »
Et son rêve est clair : « Je rêve d’un monde où WILLA n’existera plus. Non pas parce qu’elle aura échoué, mais parce qu’elle aura accompli sa mission. » Avec un brin d’humour, elle ajoute : « Ce soir, je deviens chevalière. Enfin, chevalier sur le papier… parce que la France ne reconnaît pas encore les chevalières. Pourtant, j’en vois tous les jours chez WILLA ! »