Syndrome de l’imposture – Étape 1 : Poser le diagnostic
Syndrome de l’imposture
Étape 1 –
poser le diagnostic
« 62 à 70 % de la population générale douteraient à un moment ou à un autre au cours de sa carrière de la légitimité de son statut ou de son succès. » – Pauline Rose Clance
Les statistiques parlent d’elles-mêmes : nous avons presque tou.te.s déjà eu l’impression d’être une imposture ! Le syndrome de l’imposture est un mal qui touche une grande majorité des actif.ve.s dans le monde du travail et les cas sont loins d’être isolés… particulièrement dans l’entrepreneuriat. Peut-on parler d’une épidémie ? 🤓
Une personne sujette à ce syndrome a l’impression de tromper son entourage. Il ne s’agit pas d’un comportement de manipulation conscient, mais au contraire, d’un manque de confiance en soi. La “victime” devient incapable de s’attribuer sa propre réussite. Elle a aussi souvent peur d’être démasquée, que son entourage découvre sa pseudo “incompétence”. Un syndrome qui peut très vite devenir envahissant et nocif pour ses projets, ses ambitions et sa confiance en elle.
L’imposture dans le monde de l’entrepreneuriat
L’entrepreneuriat est un cadre professionnel extrêmement mouvant et challengeant qui ouvre un champ des possibles très, très large. C’est une brèche qui te permet d’apporter une nouvelle vision, de créer, d’améliorer, de proposer de nouveaux produits, de nouvelles façons de faire… qui n’ont jamais été testées. Tu ne pourras jamais agir en totale connaissance de cause, car les solutions, TU es là pour les apporter.
En tant qu’entrepreneur.e, tu es confronté.e à des situations inédites au quotidien, tu gravis des montagnes et tu relèves de nombreux challenges, rarement sans embûches. Les résultats de ton travail et du temps investi sur ton projet ne sont pas toujours palpables dans l’immédiat. L’incertitude rythme ton quotidien et tu découvres chaque jour de nouvelles compétences à acquérir. De quoi nourrir un sentiment d’incompétence, qui peut rapidement se transformer en stress, si tu te laisses submerger.
Et c’est ainsi que syndrome de l’imposture s’installe doucement, sans crier gare, menaçant ta confiance en toi, tes qualités d’entrepreneur.e et ton projet. En biaisant ton estime de toi, il est un frein pour communiquer de manière inspirante sur ton projet : Comment alors créer une image de marque forte en gérant sa comptabilité d’une main de maître et enchaînant les rendez-vous commerciaux et les rencontres avec des business angels ? 🤯
Spoiler Alert : en tant qu’entrepreneur.e, tu seras rarement dans ta zone de confort
Le sentiment d’être une imposture est particulièrement fort lors de périodes de renouveau, de challenge ou d’incertitude. Autant dire tous les jours quand on est entrepreneur.e ! Face à ce syndrome, nous réagissons tou.te.s différemment, mais trois postures se dégagent généralement. On les appelle les ”3 F”, ces trois typologies de réactions d’entrepreneur.e.s se laissant submerger par leur syndrome de l’imposture :
- FIGHT, le surmenage → Tu travailles sans prendre de recul, jusqu’à frôler le burn-out, pour compenser le sentiment d’incompétence.
- FREEZE, la paralysie → Tu es paralysée face à l’ampleur de la tâche, tu ne sais pas par quel axe commencer alors… Tu ne fais plus rien.
- FLEE, la fuite → Tu choisis la stratégie de la fuite, qui s’accompagne souvent du refus d’une opportunité par manque de confiance, ou par l’abandon total du projet.
Ces réactions sont humaines, le plus important est de les identifier et de reconnaître rapidement les signaux, pour éviter un point de non-retour. La fuite, la paralysie ou le travail acharné à l’extrême sont un véritable auto-sabotage, une menace pour ton projet à long-terme.
Nul besoin d’en arriver là, tu es bien la personne la plus légitime à porter ce projet !
La bonne nouvelle, c’est que ce syndrome n’est pas une maladie ou un trouble clinique et t’en débarrasser, c’est un pas en avant pour atteindre ton plein potentiel ! Tu sais comment le syndrome de l’imposture s’installe… Il ne reste qu’à apprendre à le déjouer. Les plus grand.e.s l’ont déjà fait, voici ce qu’il en ont tiré :
- Prendre conscience de ton syndrome est la première étape, pour évaluer ses manifestations dans ta vie professionnelle et personnelle, mesurer ses répercussions et ce que tu gagnerais à t’en défaire.
- Ancrer ta vision, définir tes valeurs et la raison d’être de ton projet. Il est parfois important de se reconnecter aux origines de ton projet, de te rappeler pourquoi tu t’es lancé.e, pour avoir un phare dans la nuit !
- T’entourer de personnes bienveillantes, que tu estimes, dont tu sauras accepter et apprécier les feedbacks, qu’ils soient positifs ou négatifs… Pour en tirer des conclusions constructives pour ton projet ou pour ton parcours.
- Faire appel à des expert.e.s et demander des conseils aussi souvent que nécessaire, pour te nourrir de l’expérience des autres. Te faire accompagner par un incubateur comme WILLA est un excellent début pour te créer un réseau stimulant !
- Accepter les “échecs”. Ils ne te définissent pas, ils font parti du chemin que tu as parcouru. Et si ce chemin n’est pas le bon, tu en prendras un autre. Tu dois te défaire du (très féminin) syndrome de la bonne élève (encore un, on en reparlera 🤫), entreprendre c’est oser, tester et apprendre de ses erreurs !
Des mots doux pour finir
Tu es en mouvement, tu crées ta propre place, tu portes une vision dans un monde en constante transformation, toujours en évolution. Tu es légitime à prendre la parole et apporter tes idées, lancer ton projet. Rien n’est figé, que ce soit pour ton projet, ta vie professionnelle ou… La vie en général !
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