Syndrome de l’imposture – Étape 2 : Surmonter ses doutes
Syndrome de l’imposture
Étape 2 –
surmonter ses doutes
Ça y est, le diagnostic est posé, tu es en pleine phase de remise en question : le syndrome de l’imposture a encore frappé… Cette fois ci, pas question de le laisser prendre le dessus. Nous avons demandé à des entrepreneures leurs conseils pour surmonter ces phases de doutes qui t’empêchent d’avancer !
On a tou.te.s une place dans l’entrepreneuriat !
L’écosystème startup est un univers très codifié. Vu de l’extérieur, c’est un monde de paillettes et de licornes, où tout le monde a pour modèle Steve Jobs et pour guru Simon Sinek. Alors forcément, quand tu viens d’un secteur totalement différent, avec à priori aucune compétence dans le domaine, l’adaptation peut être difficile. Pourtant, quel que soit ton domaine d’expertise, tu as ta place dans l’entrepreneuriat. Aude Guéneau notamment, anciennement professeure des écoles, a fondé Plume, une startup EdTech et elle en a tiré de nombreux enseignements. Elle a réussi à vaincre son syndrome de l’imposture en assumant ce côté outsider ! Ses secrets ?
- Rencontre des gens et parle leur de ton projet. Il faut parfois se faire violence : au pire, c’est un bon entraînement et dans le meilleur des cas, ça peut mener à une super mise en relation ou des retours d’expériences précieux !
- Ose poser des questions et prendre une posture ouverte, pour te nourrir des expériences des autres.
- Capitalise sur tes forces, comme ta connaissance du métier et des besoins de tes utilisateurs. Ok, le codage est un langage complètement inconnu pour toi, mais tu connais ton marché et le besoin que tu adresses comme personne !
Travaille ta confiance.
Tu as du mal à parler de ton projet autour de toi ? Ta solution n’est pas prêt.e, tu es encore en développement, tu ne vas quand même pas déjà parler de quelque chose qui n’existe pas encore ?! Eh bien si ! Et c’est même très important de le faire, Cassandre, fondatrice de The Good Habits, te dit pourquoi et surtout comment :
Il n’y a pas de secret, pour faire connaître ton projet, il faut que tu sois son.a premier.e ambassadeur.rice et que tu endosses ce rôle à 100% ! Cela signifie prendre la parole, interpeller des journalistes ou des leaders d’opinion. Ça te terrorise rien que d’y penser ? Dis-toi que c’est aussi une opportunité incroyable pour booster ton aisance en public, ton assertivité et ta capacité d’influence : bref, faire de toi la référence sur le domaine de ton projet.
Voici quelques tips testés et approuvés par Cassandre :
- Tiens un journal de gratitude : note chaque petite victoire dans un journal (articles de presse élogieux, retour utilisateur positif, nouveau partenariat, nombre d’abonnés sur Instagram…).
- Étire ta zone de confort. La confiance en soi est comme un muscle, tu peux le travailler progressivement pour l’élargir. Pour Cassandre, au début c’était faire un post sur LinkedIn, puis faire un podcast, puis pitcher devant un public, etc. Aujourd’hui elle s’entraîne pour son premier TedX !
- Ose. “On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher” ! Contacte un.e journaliste, participe à un concours national, même si tu penses n’avoir aucune chance, tu as tout à y gagner !
Reste orienté.e solution face à ton client pour assoir ta légitimité.
L’étape suivante est d’aller à la rencontre de tes client.e.s pour mieux comprendre leurs besoins et pouvoir leur proposer une solution la plus adaptée possible. Encore une fois, le syndrome de l’imposture peut te murmurer que tu vas leur faire perdre leur temps, n’ayant pour l’instant pas fini de développer ta solution. C’est là que tu te trompes, et Flavie Prévot, la fondatrice du podcast Le Board, t’explique pourquoi et comment ne pas laisser ton syndrome parasiter tes approches commerciales.
- Ose “casser l’ambiance” lors d’une approche commerciale. Aborder le sujet qui fâche, pointer du doigt le problème que tu adresses : il existe, et tu peux aider ton client à le régler ! Assume de le déranger, c’est un mal pour un bien, car tu te proposes de l’aider face à un problème qui lui pourrit la vie, ou au moins le quotidien.
- Ne te cache pas derrière ta plaquette commerciale et ton pitch appris par coeur. Mieux vaut miser sur des questions percutantes et ouvertes, qui te permettront de cerner et comprendre en profondeur les enjeux de tes client.e.s.
- Fixe toi des objectifs de rendez-vous plutôt que des objectifs de réussite de rendez-vous commerciaux. Un grand nombre de refus c’est avant tout un grand nombre de personnes rencontrées, démarchées, à qui tu as présenté ta solution et avec qui tu as pu échanger sur leurs besoins. Autant d’opportunités qui t’auront aidé.e à mieux adresser le problème auquel tu réponds et à muscler ton argumentaire commercial.
Apprends à ne plus avoir peur des chiffres.
Dernier point épineux où le syndrome de l’imposture peut prendre le dessus : la gestion financière de ton entreprise. Les chiffres peuvent être effrayants de prime abord et le business plan est sans doute l’un des exercices faisant le plus peur aux entrepreneur.e.s ! Si nous ne sommes évidement pas tou.te.s des afficionados des tableurs excels et des calculs de marge, l’exercice du Business Plan doit pourtant être désacralisé. Il est avant tout une traduction chiffrée de ta vision du projet, et d’où tu veux l’amener. Margaux Scalisi, la fondatrice de Vefa Online, nous explique que ses business plans ont évolué et se sont transformés au fur et à mesure qu’elle dépassait son syndrome de l’imposture.
- Trouve le juste milieu entre la prudence que te souffle ton syndrome et l’ambition démesurée affichée par certain.e.s. Autorise-toi à être ambitieux.se et voir grand pour ton projet. Pour autant, rien ne sert de gonfler tes chiffres inutilement, tu dois être en phase avec les prévisions que tu présentes et pouvoir les défendre face à un.e investisseur.e.
- Ne rougis pas de tes choix ! C’est tout à ton honneur de préférer t’auto-financer et rester seul.e capitaine à bord que de passer par la sacro-sainte levée de fonds. Si tu peux compter sur ta croissance organique pour développer ton entreprise et la faire grandir sainement, sois-en fier.e, comme si tu annonçais vouloir lever 3 millions.
- Ton business plan traduit tes ambitions pour ton projet, il est totalement normal qu’il soit changeant, et que tu sois obligé.e de l’actualiser régulièrement, au rythme de tes pivots d’activités et de tes ajustements marché. L’important est qu’il reste cohérent avec tes objectifs sur le long terme.
Des mots doux pour finir
Le syndrome de l’imposture peut être une véritable épine dans le pied dans ton quotidien d’entrepreneur.e, mais il n’est pas une fin en soi ! À chaque situation, son moyen pour le dépasser. Que ce soit pour pitcher ton projet, développer tes relations commerciales ou défendre ton business plan, l’important est de travailler ta posture, reconnaître tes forces et penser opportunité plutôt que danger et obstacle, on t’en reparle très bientôt !
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