Wounded Women,
la startup qui vous aide à transformer vos cicatrices en force

Au début de son aventure entrepreneuriale, comme souvent, il y a une histoire personnelle… Celle d’Audrey est assez lourde. Après une césarienne d’urgence pour son premier bébé, Audrey se voit marquée d’une cicatrice sur le corps (le signe WW est posé) et fait face seule à sa convalescence… Elle découvre en effet une absence totale d’accompagnement pour une épreuve qui apparaît nettement comme un trauma physiologique, psychologique, social, pour 30 millions de femmes dans le monde.

Comment, malgré ce nombre de femmes touchées chaque année par ce sujet, n’y a-t-il aucun accompagnement et produits adaptés ? Avec son franc parler, Audrey fulmine : “C’est quoi le message ? C’est normal d’en chier ? Face au trauma, il ne se passe… rien.” Pire, Audrey fait face à l’abandon des professionnel.le.s de santé et de ses proches qui lui disent : “Il faut avancer”. On met un pansement sur une plaie infectée.

Mais c’est sans compter sur la détermination d’Audrey. Celle qui a passé 10 ans dans le secteur de la Défense, qui est une grande connaisseuse du Moyen-Orient et commerciale de talent, n’est pas du genre à se laisser aller. Petite, elle écrivait des pièces de théâtre tout en créant les costumes et les décors pour se faire payer en bonbons. Audrey réfléchit et décide de se lancer pour faire avancer la situation. À cette époque, l’injustice faite aux femmes dans son milieu professionnel commence à lui peser.

“J’avais beaucoup d’énergie, j’ai eu envie de faire quelque chose pour les femmes, de créer une nouvelle équipe.”

Fin 2020, Audrey commence donc son étude de marché et administre des questionnaires aux potentielles utilisatrices, des femmes concernées par la problématique du post-partum ou du post-opératoire. Le retour est convaincant : “Il n’existait rien à part un sous-vêtement pas très convaincant et aucun textile adapté aux césariennes ou aux cicatrices. Et rien surtout qui accompagne les femmes durant leur parcours. Rien pour se sentir fortes au final. Et pourtant, c’est là qu’est la clé ! L’ancienne commerciale B2B arrive donc chez WILLA pour faire le programme GO puis est brillamment sélectionnée pour le programme WILLA Start en juin 2021.

Le passage chez Willa

Chez WILLA, Audrey vit un choc positif et évolue désormais dans un environnement bienveillant. À cette période, Audrey approfondie sa vision, déjà très forte, et légitimer son intuition, celle d’aider les femmes à se sentir puissantes avec leurs cicatrices.

“Chez WILLA, tu trouves tous les outils techniques pour te construire, comme ton avatar d’entrepreneure. Tu affines ta structure de pensée, ta stratégie, ta vision. Ton avatar est successivement dessiné, colorisé et outillé avec une aide au chemin tracé.”

C’est toute l’énergie d’Audrey en une phrase : la métaphore au détour d’une phrase, qui percute et pétille. Le feu sous le sourire débordant. De quoi trouver tout de suite le chemin de persuasion et d’engagement chez ses publics.

“Ce qui est génial, c’est que tu as toujours une question, et tu peux toujours trouver des infos. À WILLA, j’ai eu accès aux autres… Céline, Aurore, Olivia, Delphine… des rencontres exceptionnelles. Ces rencontres permettent de te projeter, ce qui est essentiel à ce stade. Je n’ai jamais connu cela comme rapport humain dans le travail : ça a été vital dans ma construction d’entrepreneure.”

Un élément d’autant plus essentiel, que derrière son projet entrepreneurial, Audrey voit plus large : il s’agit d’apporter un changement dans les mentalités, de prendre soin et d’éduquer, de cultiver le bien-être. Au fil des mois, les premiers signes de traction arrivent vite :

• 200 réponses au questionnaire avec un taux très élevé de retour sur le quotidien avec des cicatrices qui valide sa présence ;
• Les retours des premières clientes illustrent en quoi les culottes changent leur quotidien ;
• Des kinésithérapeutes, osteopathes, pharmacies, infirmières, sophrologues, naturopathes, gynécologues, et des maternités, cliniques, hôpitaux s’engagent à recommander et prescrire la lingerie innovante ;
• La sortie des culottes ;
• Le prix « coup de cœur » d’Initiative France (ainsi que le label Remarquable).

La “fragilience” d’Audrey trace son sillon. Ce mélange de fragilité et de résilience lui permet de partager au quotidien avec des femmes au sujet de leurs cicatrices et de leur apporter un véritable soutien. La Wounded woman développe aussi son expertise au contact des pros de santé et de ses prospects. Curieuse et pleine d’énergie, elle utilise son expérience de contact pour aller chercher des vrais moments d’empathie avec ses publics et les fédérer autour de sa cause.

L’accélération

En juin 2022, Audrey intègre le programme FemTech à Station F.

Au cœur de ce développement, une conviction essentielle : le “care” et la qualité d’accompagnement sont la priorité de la marque. Ce qui fait la différence, c’est au final de mieux pouvoir vivre son quotidien. Il ne saurait y avoir d’entreprise sans un projet différent vers ses publics. Audrey se rappelle l’anecdote du shooting. Après quelques mois de développement, elle décide de réunir des femmes lors d’une “photo thérapie” pour qu’elles osent révéler en toute confiance et pour la première fois, leur corps modifié.

Ce shooting est l’occasion de montrer que WW est bien plus qu’un produit. Dix femmes sont donc conviées pour montrer fièrement leurs cicatrices, assumer leur féminité et passer un beau moment de sororité dans un loft d’artiste loué pour l’occasion. Résultat : un tremplin de confiance incroyable, des déclics comme cette jeune femme complexée et paralysée par le vertige qui se découvre plus impudique et téméraire, des moments de sororité précieux.

Grâce à cette “photo thérapie”, Audrey reçoit la validation de sa conviction profonde, le “care” est au coeur de sa démarche personnelle et entrepreneuriale. “Merci d’être là. D’être bienveillante, d’être énergique.” “Merci de nous mettre en lumière.” “Merci de nous aider à avoir le déclic.” “Merci d’aider à être soi.” Aider les femmes à prendre confiance est un des piliers du projet, Audrey en est convaincue. Et cela lui permet de se rappeler que rester soi-même est un motto central dans sa trajectoire.

Entre la perte d’une amie au Petit Cambodge, un syndrôme du survivant après les attentats de novembre 2015, une césarienne d’urgence et le RGO (reflux gastro œsophagien sévère) de ses enfants, les événements de l’existence l’amènent à rester les pieds sur terre et à vouloir chaque jour aider davantage les femmes dans leurs combats.

“La vie me ramène à l’essentiel. Du coup, je ne vais pas perdre du temps à ne pas en faire quelque chose. Chaque femme que j’accompagne m’aide à refermer les plaies que j’ai.”